Grasse, ou la culture des odeurs

A l’origine, les pratiques de parfumerie viennent d’Egypte. Toutefois, le bassin méditerranéen, avec sa grande diversité de plantes odoriférantes en fait un milieu privilégié et Grasse, ville propice à la culture de plantes à parfum telles que le jasmin ou la rosa, va rapidement devenir la capitale du parfum.

Dès le début de la parfumerie, la culture des plantes aromatiques a permis aux Grassois de s’entourer d’un air odoriférant constant. Il existe bien une culture de l’odeur à Grasse. Elle est un trait essentiel pour la région.

Un atout environnemental

Grâce à son climat et à son environnement, on trouve de nombreux végétaux : les agrumes, les cyprès, la rose, le jasmin, l’œillet, la violette, le narcisse, et le genêt. Dans ses alentours, de nombreuses aromatiques ont été plantées comme le romarin, le thym et la menthe.  Dès le Moyen-Age, les tanneurs s’installent à Grasse. L’odeur des cuirs est nauséabonde et les parfums vont servir à masquer ces odeurs. Le gant parfumé est né. Le métier des tanneurs est alors étroitement lié à celui des parfumeurs, ces artisans vont devenir les premiers « gantiers-parfumeurs ». La préparation des peaux se fait avec les plantes aromatiques locales comme le myrte et le pistachier lentisque, l’iris, la lavande et l’orange amère. Certaines plantes sont également utilisées comme teinture.
En 1729, les parfumeurs obtiennent le statut approuvé par le parlement de Provence, et s’installent à Grasse.

L’industrialisation

La spécialité des parfumeurs grassois va devenir l’enfleurage. Ce procédé convient particulièrement bien aux plantes comme le jasmin, la fleur d’oranger, la tubéreuse ou le narcisse, toutes des fleurs à pétales blancs, plus fragiles que ceux colorés. Cette technique consiste à coller les pétales un à un sur un châssis, sur lequel a été préalablement étalée une couche de graisse. On renouvelle l’opération jusqu’à ce que la graisse soit saturée d’odeur. On récupère ensuite cette graisse parfumée pour en faire des pommades ou de après mélange et évaporation à l’alcool pour obtenir une absolue. Elle nécessite des produits d’une extrême fraîcheur, les plantes seront désormais cultivées sur place, de grands locaux, les anciens couvents sont rachetés par quelques riches parfumeurs, commerçants et producteurs. Ces bâtiments deviennent les premières fabriques de stockage, de transformation des matières premières. Une grande main d’œuvre est nécessaire, la cueillette, le triage des fleurs, la préparation des corps gras sont réalisés par des femmes.

La campagne grassoise va être investie de plantes à parfum, d’un monde chargé d’odeurs, qui va devenir une industrie. Les récoltes florales occupent entre 6 à 7000personnes qui travaillent dans les champs alors que 3.500 personnes se concentrent au travail d’usine. Située non loin du port de Marseille, les parfumeurs peuvent facilement se réapprovisionner pour avoir des substances comme la citronnelle de Java, du santal des Indes, de la bergamote de Calabre, du patchouli de Singapour, des racines d’Iris de Florence ou du bois de rose du Brésil.

La parfumerie est une industrie très florissante qui fait travailler verriers, ferblantiers (fabricants d’objets en fer blanc), bouchonniers, chaudronniers et imprimeurs. La ville et sa population sont entièrement voués à la parfumerie.

C'est pour ce côté mythique de la ville de Grasse que nous avons choisi d'y faire fabriquer notre gamme.

D’après les recherches de Tachka Sofer.

  • Parfum Noir délit

    25,0075,00
    Découvrir
  • Parfum Rose Métamorphose

    25,0075,00
    Découvrir
  • Parfum Orée dorée

    25,0075,00
    Découvrir
  • Parfum Vert désert

    25,0075,00
    Découvrir