L’origine
La rose est la fleur la plus célèbre du patrimoine culturel, et de l’inconscient collectif de notre
Civilisation. Elle est considérée comme l’emblème de la beauté, de la jeunesse et de la virginité. Elle porte en elle le langage de l’amour. Sa culture est attestée dans la vallée de l’Indus, du Nil et de l’Euphrate (trois sources différentes) depuis trois mille ans av. J.C.
Pour les Grecs, elle est née du sein d’Aphrodite. Sa couleur rouge est à l’origine de son sang quand elle se fait piquer par des ronces. La rose était là le symbole de l’amour passion et de la mort.
Le rosier, en France, fut découvert à l’origine à l’état sauvage en tant qu’églantier. A force de cultures, de greffe, de bouture on finit par obtenir la rosa gallica. Une belle grande fleur d’églantier d’un rouge soutenu.
Un peu de botanique
Tous les rosiers ont des feuilles caduques, c’est à dire qu’ils perdent leurs feuilles pendant l’hiver. Jusqu’au XVIIIème siècle, les pétales étaient considérés comme faisant partie des feuilles. D’où le nom centifolia, littéralement la rose aux cent feuilles. Les rosiers eux, ont des aiguillons (excroissances superficielles) et non des épines.
Au VIème siècle, selon les écrits de Grégoire de Tours on connaît en France, deux espèces de roses cutivées : la rose rouge, la rosa gallica, et la rose blanche, rosa alba, ou rosa moschata.
La Rosa Gallica est une espèce à fleur simple à cinq pétales. C’est un rosier qui pousse à l’état spontané en Europe et en Asie occidentale. La Rosa moschata, est une rose blanche, originaire de Perse à odeur musquée.
La Rosa centifolia est un croisement entre la rosa Gallica, et la rosa moschata. Elle ne fleurit qu’une fois au mois de mai d’où son nom la rose de mai. Son feuillage aurait une odeur d’oeillet.
Au XVIème siècle on appelle la centifolia la rose de Provence. C’est elle qui est cultivée à Grasse, son essence produite en France est beaucoup plus fine et beaucoup plus estimée que celle produite dans d’autres pays. C’est la favorite des parfumeurs.
La Rosa damascena (rose de Damas), de couleur rose pâle est un hybride des Rosa gallica (Rose de France), de la centifolia et de la Rosa moschata (Rose musquée), rose montante, qui fleurit plusieurs fois, la rose de tous les mois.
La cueillette
On la récolte tôt le matin, avant que le soleil n’en altère la senteur. En une heure, une bonne cueilleuse collecte 6 à 7 kg de roses de mai. En une journée, cela fait 50 kg. Il faut quatre tonnes de fleurs pour obtenir par hydrodistillation 1 kilo d’huile essentielle.
En parfumerie
En parfumerie c’est une note de cœur. La rose s’allie très bien aux autres parfums floraux et fruités. Certains parfumeurs spécialisés dans les roses lui trouvent une note citronnée, boisée mais également épicée. D’autres lui trouvent des odeurs de framboises, de mûre et de pomme selon les variétés mais aussi une odeur d’abricot très veloutée lorsque les roses sont très rouges. Enfin elle peut avoir une senteur transparente et aquatique, qui peut faire penser à l’odeur d’un jardin après la rosée… Ces différentes fragrances sont très exploitées en parfumerie et sont souvent complémentaires à des senteurs comme la violette, le géranium. Il est aussi possible de la trouver dans des compositions masculines quand elle est mélangée à des notes plus boisées, et légèrement poivrées, Elle entre dans la création des plus grands parfums du monde.
Vous pouvez retrouver cette note de rose dans Rose Métamorphose, parfum citrus hespéridé.
D’après les recherches de Tachka Sofer.
Bibliographie
P.Lieutaghi, le Livre des Bonnes Herbes, éd. Actes sudThéophraste
«A l’origine de la botanique», éd. Belin
Rosa, rosae, de M.C. Grasse, éd. Musée International de la parfumerie
Jamal Bellakhdar, «La pharmacopée marocaine traditionnelle», éd. Ibis
Le livre des roses de D.Lemonnier, éd. BelinLes parfums d’E. De Feydaux, éd. R.Laffont
Fin de l’aventure Virevolte
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Julie Desoomer